Des mesures en faveur de l’écologie
Lors de sa campagne présidentielle, François Hollande avait particulièrement insisté sur l’importante et l’urgence de la rénovation thermique du parc immobilier actuel.
Pour porter le projet, Delphine Batho et Cécile Duflot (respectivement ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, et ministre de l’Égalité des Territoires et du Logement.) étaient en déplacement à Melun dans la Seine et Marne. Celles-ci vont présenter en même temps un important projet de rénovation thermique de l’habitat dont les spécificités seront détaillées dans cet article.
Quels sont les logements concernés ?
La priorité de ce projet sera fixée sur les logements les plus énergivores et donc les moins bien isolés. Il s’agit des habitations réalisées entre les années 1960 jusqu’aux années 75 (arrivée du premier choc pétrolier). A cette époque, il fallait construire vite pour loger vite et répondre ainsi à l’importante croissance démographique. Les problématiques énergétiques (inexistantes à cette période) n’étaient pas prise en considération dans la construction des édifices.
Le projet concerne donc quasiment 1/3 des logements français, avec un objectif de rénovation fixé à 500 000 habitations en 5 ans (2017). Il est important de rappeler qu’aujourd’hui plus de 8 millions de Français demeurent en situation de précarité énergétique (c’est-à-dire, manquant de ressources financières pour se chauffer convenablement). Pour que de tels travaux de rénovation soit efficaces, la priorité sera donnée aux logements collectifs tels que les HML.
Mais les HLM ne seront pas les seuls concernés par cette mesure, et les propriétaires particuliers pourront en bénéficier à hauteur de 600 M€ au total. Le crédit d’impôt développement durable sera accessible pour 120 000 d’entre eux, tout comme le prêt à taux zéro (Eco PTZ), à condition bien sûr que ce crédit soit utilisé pour la réalisation des travaux de rénovation et d’amélioration des performances énergétiques. Un budget additionnel du même montant devrait être mis à contribution pour cibler un total d’environ 300 000 logements chaque année.
Autre source de financement possible : la mise en place d’une entité dédiée au financement des travaux d’amélioration de l’habitat. Cette entité pourrait prendre le statut de société d’économie mixte avec une répartition type public / privé. L’objectif serait le financement des travaux tout en prenant en charge sur une période définie la facture d’énergie, en attendant que les économies réalisées remboursent une partie des travaux. Le fonctionnement pourrait être assimilé à une forme de crédit, de prêt.
Source: leparisien