Le problème de l’ancienne laine de verre et l’importance de rénover son isolation avec des isolants performants
Les matériaux utilisés pour la fabrication de l’ancienne génération de laine de verre ( dans les années 70, 80 et 90) n’étaient pas très performants. A cette époque, l’isolation thermique de la maison n’était pas une priorité ; il n’y avait pas la problématique actuelle de la hausse du coût des énergies fossiles. C’est avec cette augmentation du prix de l’énergie que l’isolation et l’enveloppe thermique de la maison sont devenues un enjeu crucial.
Au début des années 2000, les fabricants ont donc commencé à se pencher plus sérieusement sur la question et se sont mis à développer des produits plus performants, avec des liants d’origines minérales et naturelles. Pour imaginer une isolation thermique de la maison plus performantes, ils ont également travaillé sur l’augmentation des lambdas et des coefficients de résistance thermique. Des sociétés de matériaux ont ainsi commencé à se spécialiser et à développer des produits de plus en plus performants dans le temps.
Alors que les anciennes laines minérales se tassent avec le temps et deviennent moins performantes, les produits actuels ont une durée de vie beaucoup plus importante. Parmi ces produits récents, seule la laine de roche en flocons utilisée lors de l’isolation des combles par soufflage a tendance à se tasser mais sans pour autant perdre ces qualités isolantes, bien au contraire. Lors de l’ isolation soufflée, la laine de roche est mélangée préalablement dans la souffleuse. La souffleuse brasse la laine pour la projeter ensuite avec de l’air. Il faut savoir que l’air, quand il est statique, est le meilleur isolant ; quand la laine est soufflée, des particules d’air viennent se loger à l’intérieur ce qui a pour effet de constituer un double barrière thermique.
Les produits actuels ont une bien meilleure résistance au feu que les vieilles laines des années 70/80/90. Ils sont traités contre les rongeurs alors que la vieille laine de verre était un nid propice à la prolifération des souris, rats et autres musaraignes. Les fabricants ont également amélioré la durabilité des isolants. Si les vieilles laines perdaient leurs propriétés isolantes après 10 voire 15 ans, certains industriels comme Rockwool n’hésitent pas aujourd’hui à annoncer une durée de vie pouvant aller jusqu’à 50 ans pour leur laine de roche ( c’est notamment le cas de la Jetrock).
Enfin, les progrès techniques ont permis d’obtenir de coefficients de conductivité thermique ( appelés lambda) beaucoup plus performants. Le lambda d’un isolant permet de connaître son temps de déphasage, c’est-à-dire le temps que va mettre la chaleur ( ou le froid) pour traverser le matériau. Plus le lambda est faible, plus l’isolant est performant. A l’inverse, plus il est élevé, et moins l’isolant est efficace. Actuellement, l’isolant le plus efficace ( qui a donc le lambda le plus bas) est le polystyrène. Malheureusement, le polystyrène ne peut être utilisé que dans certaines configurations ( généralement pour isoler les murs extérieurs), car il est extrêmement inflammable. C’est pourquoi il est à bannir des combles, où les systèmes électriques côtoient la charpente, et c’est pourquoi nous ne le recommandons pas pour une isolation des combles perdus.