L’année 2025 marque une étape charnière pour le dispositif MaPrimeRénov’ et, plus largement, pour les politiques de rénovation énergétique en France. Malgré une certaine stabilisation des règles, l’instabilité politique de 2024 a laissé des chantiers législatifs en suspens. Explorons les principales évolutions et défis à venir.
Les ajustements encore attendus pour MaPrimeRénov’
Le cadre général de MaPrimeRénov’ est désormais bien défini, notamment grâce à la publication au Journal Officiel le 5 décembre dernier. Cependant, des ajustements essentiels restent en cours pour renforcer l’efficacité du dispositif.
Rehaussement du taux d’écrêtement pour les ménages modestes
Actuellement, les ménages très modestes bénéficient déjà d’une prise en charge maximale de 100 % dans le cadre de rénovations d’envergure. Pour les ménages dits modestes, le taux applicable est fixé à 80 %, mais un décret à venir vise à l’élever à 90 %. Ce changement répond à une volonté de rendre les rénovations énergétiques plus accessibles à une frange élargie de la population. En attendant, le taux de 80 % reste en vigueur, ce qui peut freiner certains projets pour ces ménages.
Cumul Prêt à Taux Zéro (PTZ) et MaPrimeRénov’
Une incohérence réglementaire empêchait jusqu’à présent les ménages modestes bénéficiant d’un PTZ pour l’achat d’un logement de cumuler cette aide avec MaPrimeRénov’. Une modification législative en préparation prévoit de lever cette incompatibilité, permettant ainsi une meilleure synergie entre ces deux dispositifs. Cette réforme pourrait avoir un impact positif sur les rénovations lourdes, souvent coûteuses.
La 6ᵉ période des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) : une urgence à traiter
Le dispositif des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), pierre angulaire des politiques d’économie d’énergie en France, entre dans une phase cruciale.
Un calendrier perturbé
Initialement, la 6ᵉ période des CEE devait être encadrée par deux décrets, l’un précisant les niveaux d’obligation (début 2024), et l’autre détaillant les modalités (été 2024). L’instabilité gouvernementale de 2024 a repoussé ces échéances, laissant les acteurs économiques dans une incertitude préjudiciable.
Un enjeu stratégique pour 2025
Le nouveau ministre de l’Énergie, Marc Ferracci, devra rapidement remettre ce dossier sur les rails. Les discussions en cours semblent s’orienter vers un meilleur suivi des économies d’énergie réalisées après les travaux. Cependant, l’absence de visibilité freine les investissements et la planification des projets. Un consensus rapide est impératif pour garantir une transition énergétique fluide.
Vers une interdiction renforcée des passoires thermiques
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les logements classés G au DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) ne peuvent plus être proposés à la location. Cette mesure, inscrite dans la loi Climat et Résilience, sera progressivement étendue aux logements classés F (2028) et E (2034). Cependant, des zones d’ombre subsistent.
Un cadre législatif en cours de précision
Une proposition de loi, débattue à l’Assemblée nationale le 28 janvier, vise à clarifier les modalités d’application de cette interdiction, notamment en copropriété. Ce texte devrait également prévoir des cas d’exemption pour certains propriétaires, ce qui pourrait atténuer les tensions dans le marché locatif.
Impact sur les propriétaires bailleurs et locataires
Cette évolution pourrait encourager les rénovations énergétiques tout en posant des défis importants pour les propriétaires. Une communication claire et des aides financières adaptées seront essentielles pour éviter une crise du logement, en particulier dans les zones tendues.
En somme, 2025 marque un tournant décisif dans les politiques publiques de rénovation énergétique en France. Les ajustements de MaPrimeRénov’, la finalisation de la 6ᵉ période des CEE et l’interdiction de location des passoires thermiques traduisent une volonté politique forte d’accélérer la transition énergétique. Cependant, le retard accumulé en 2024 impose une mise en œuvre rapide et efficace pour éviter un blocage des initiatives. L’engagement des acteurs publics et privés sera déterminant pour transformer ces ambitions en réalité, tout en répondant aux attentes des ménages et des professionnels du secteur. En tant qu’entreprise de rénovation énergétique, nous sommes engagés à fournir des solutions d’isolation de haute qualité qui soutiennent ces objectifs et contribuent à un avenir plus durable pour tous. Pour plus d’informations et bénéficier d’un diagnostic à domicile gratuit, n’hésitez pas à nous contacter au 01 60 77 22 22.