La prime climat : nouvelle proposition de loi pour les travaux d’isolation et de rénovation énergétique. La crise du coronavirus ainsi que le ralentissement général de l’économie ont induit une prise de conscience des politiques quant à l’enjeu environnemental et social de la rénovation thermique. Ainsi une nouvelle proposition de loi a été soumise à l’Assemblée nationale avec pour objectif de dynamiser les travaux de rénovation. Voilà l’enjeu de la prime climat.
Une « prime climat » universelle et simplifiée
Les primes énergétiques allouées par le Gouvernement aux particuliers, pour les inciter à entreprendre des travaux d’isolation et de rénovation, sont nombreuses, se superposent et sont soumises à des conditions d’éligibilité différentes ( crédit d’impôt, Prime renov, aides d’actions logement, aides de l’Anah, etc.). Un système parfois tentaculaire qui peut effrayer et ralentir la réalisation de travaux de rénovation thermique. Cette nouvelle proposition de « prime climat » souhaite soulever ce frein en lissant l’ensemble des aides aux travaux de rénovation existantes en une seule : la prime climat. Cette dernière, en plus de sa simplification, aurait une dimension universelle puisque l’ensemble des propriétaires (occupants ou bailleurs) pourraient en bénéficier. L’enjeu est ici social; dans l’intérêt des locataires qui sont soumis à l’initiative de leur propriétaire. La prime climat, si elle est validée, permettra donc de favoriser l’élaboration de travaux d’isolation.
Un dispositif 100% pris en charge
La « prime climat », si elle était votée dans son état de proposition, favoriserait un financement des travaux d’isolation et de rénovation thermique pris en charge à 100%. Parmi ces 100%, une partie serait subventionnée en fonction des conditions de revenus : 20, 30 ou 40%. Un bonus de 10% pourrait être ajouté en fonction de la localisation de l’habitat. Enfin, cette prime prendrait la forme d’un prêt à taux zéro concernant le reste à charge. L’objectif est simple, rénover un maximum de logements qui pourraient perdre leur valeur en raison de leur consommation en énergie trop importante.
La prime climat pour une meilleur allocation des ressources
Enfin, il est important de souligner la volonté des politiciens d’en finir avec « les passoires thermiques » qui représentent des gouffres écologiques. Dans cette proposition de « prime climat » est mentionnée le séquençage des rénovations. En d’autres termes, les « passoires thermiques » sont là où vivent les foyers aux revenus les plus modestes. La logique de cette prime conviendrait de réaliser les travaux de rénovation pour tous les logements classés G ou F, puis E, D et C, pour enfin terminer avec les logements classés B et A. Cette démarche permettrait une meilleure allocation des ressources puisque les foyers les plus modestes seraient les premiers à bénéficier de cette prime. Aussi, les économies d’énergies seraient d’autant plus efficientes puisque les logements les moins écologique seraient traités en premier.
En conclusion, la prime climat s’inscrirait dans une démarche sociale, environnementale mais également économique. Cette nouvelle prime pour travaux de rénovation et d’isolation serait en mesure de dynamiser le secteur du bâtiment dans une période post crise, tout en luttant contre la précarité énergétique, en permettant à tous d’en finir avec les travaux coûteux et inefficaces.