Depuis le 1er janvier 2025, la location des logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) est interdite. Cette mesure représente une avancée significative dans la lutte contre les logements énergivores, mais elle pose aussi de nombreux défis aux propriétaires. Une partie d’entre eux, soit 36 %, hésite à réaliser des travaux de rénovation, tandis que d’autres préfèrent mettre leur bien en vente. D’après les études menées par GoFlint et PAP.fr, ces logements constituent à la fois une contrainte réglementaire et une opportunité financière pour ceux qui envisagent des rénovations en vue d’une revente avec une plus-value. Mais face à des aides publiques parfois complexes et à des évolutions législatives fréquentes, quelles stratégies adopter ?
Un parc immobilier marqué par les passoires énergétiques
Les logements mal isolés classés F et G au DPE représentent un enjeu majeur en France. Selon le baromètre immobilier La Vigie de GoFlint, au quatrième trimestre 2024, 12,7 % des biens mis en vente sont considérés comme des passoires thermiques, soit une augmentation de 8,9 % par rapport au trimestre précédent. Cette hausse est largement alimentée par les propriétaires anticipant les interdictions de location ou n’ayant pas les moyens d’engager des travaux de rénovation.
La baisse des prix de ces biens témoigne de cette pression : en un an, les maisons énergivores ont perdu 4,8 % de leur valeur, tandis que les appartements ont reculé de 2,9 %. Pourtant, environ 35 % des logements énergivores présentent un potentiel de valorisation après rénovation. Ces chiffres soulignent l’équilibre fragile entre les contraintes imposées par la loi et les perspectives de revente avantageuses après travaux.
Pourquoi certains propriétaires renoncent-ils aux travaux ?
Un sondage de PAP.fr révèle que plus d’un tiers des propriétaires concernés ne souhaitent pas entreprendre de rénovations. Plusieurs facteurs expliquent cette réticence :
Un accès compliqué aux aides publiques : Le dispositif MaPrimeRénov’ et les autres subventions sont souvent perçus comme destinés uniquement aux ménages modestes, ce qui n’est pas toujours le cas. De plus, les démarches administratives sont jugées fastidieuses, et l’obligation d’avancer les fonds constitue un frein important.
Un coût des travaux jugé excessif : Les rénovations énergétiques impliquent un investissement conséquent, qui n’est pas toujours compensé par la revalorisation du bien.
L’incertitude sur le DPE et les évolutions législatives : Le mode de calcul du DPE étant régulièrement modifié, certains propriétaires préfèrent attendre avant de prendre des décisions engageantes. De plus, l’interdiction des logements classés F en 2028 ajoute une pression supplémentaire.
Un marché porteur pour les investisseurs
Malgré ces défis, l’acquisition de passoires thermiques représente une opportunité pour les acheteurs prêts à investir dans des rénovations. D’après GoFlint, environ 40 750 biens, soit 35,3 % des logements énergivores en vente, permettent d’obtenir une plus-value intéressante après rénovation.
Certaines villes se distinguent par leur potentiel attractif. Par exemple :
Lille : Un appartement de type T2 classé G peut générer une plus-value de 9,2 % après rénovation.
Villeurbanne : Des gains allant jusqu’à 17,2 % sont envisageables pour un bien similaire.
Les secteurs situés en périphérie des grandes agglomérations offrent souvent des opportunités plus intéressantes pour les investisseurs. En revanche, dans des villes comme Paris, le coût élevé des travaux et les contraintes liées au patrimoine rendent la rentabilité plus difficile à atteindre.
Quelles alternatives pour les propriétaires ?
Face à ces contraintes, plusieurs solutions existent pour les propriétaires ne souhaitant pas entreprendre de lourdes rénovations :
Négocier avec le locataire : Une prise en charge partielle des factures énergétiques (jusqu’à 20 %) peut être envisagée pour maintenir une bonne relation avec les occupants.
Vendre à prix réduit : Les logements mal isolés subissent une décote moyenne de 16,9 % par rapport aux biens mieux classés (DPE A-B), mais cela reste une option viable pour éviter les obligations légales.
Explorer les possibilités de dérogation : Certains bâtiments, notamment ceux classés ou présentant des contraintes architecturales particulières, peuvent être exemptés des obligations de rénovation.
L’État joue un rôle clé dans cette transition en simplifiant l’accès aux aides et en stabilisant le cadre réglementaire. Pour encourager les propriétaires à engager des travaux, il est essentiel de réduire la complexité administrative et d’assurer une visibilité à long terme sur les exigences légales.
En conclusion, les passoires thermiques illustrent bien le dilemme entre obligations légales, coût des rénovations et potentiel de valorisation immobilière. Alors que certains propriétaires hésitent encore à engager des travaux, d’autres choisissent d’investir pour revaloriser leur bien. Avec des aides plus accessibles et un accompagnement adapté, cette contrainte pourrait se transformer en véritable opportunité pour dynamiser le marché immobilier français. En tant qu’entreprise de rénovation énergétique, nous sommes engagés à fournir des solutions d’isolation de haute qualité qui soutiennent ces objectifs et contribuent à un avenir plus durable pour tous. Pour plus d’informations et bénéficier d’un diagnostic à domicile gratuit, n’hésitez pas à nous contacter au 01 60 77 22 22.