L’été arrive, et avec lui, des changements importants dans le domaine de la rénovation énergétique. Hausse du prix du gaz, nouvelle réglementation sur le DPE, évolution des aides… MaPrimeRénov’ DPE 2024 : voici un aperçu des nouveautés à ne pas manquer pour optimiser votre confort et vos économies d’énergie. Pour ce faire nous parlerons de l’augmentation du prix du gaz, de la meilleure prise en compte du DPE pour les petits logements, et, enfin, des nouvelles aides MaPrimeRénov’ pour les bailleurs modestes et très modestes.
Le prix du gaz naturel flambe : hausse de 17% pour les factures en juillet 2024
Le prix du gaz naturel s’envole ! D’après la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le prix repère du gaz augmente de manière significative pour le mois de juillet 2024. Cette hausse se répercutera directement sur les factures des consommateurs, avec une augmentation moyenne de 17% pour les foyers utilisant le gaz pour la cuisson et l’eau chaude (tarif B0), et de 12% pour ceux qui l’utilisent également pour le chauffage (tarif B1).
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie pour vous ? Si vous avez un contrat gaz avec le tarif B0 et que vous consommez 5 000 kWh par an, votre facture mensuelle passera de 665,99€ à 772,25€, soit une augmentation de 106,26€ par an. Pour un usage combiné cuisson/eau chaude/chauffage (tarif B1) et une consommation annuelle de 10 000 kWh, la facture grimpera de 1 171,18€ à 1 303,53€, pour une hausse annuelle de 132,35€.
Pourquoi une telle augmentation ? Cette flambée des prix s’explique par trois facteurs principaux :
- La mise à jour bi-annuelle des coûts hors approvisionnement : les coûts de transport et de stockage du gaz évoluent au 1er avril, tandis que les coûts de distribution sont revus au 1er juillet, en cohérence avec l’évolution du tarif de distribution (ATRD). Cela représente environ 55% de la hausse actuelle.
- L’évolution de la composante CEE (Certificats d’économie d’énergie) : elle augmente également au 1er juillet par rapport à juillet 2023, ce qui explique 6% de la hausse.
- La hausse des prix du gaz naturel sur les marchés de gros : ces dernières semaines, les prix ont bondi, ce qui représente 37% de l’augmentation globale selon la CRE.
Il est important de noter que cette hausse du prix repère n’est qu’indicative. Les fournisseurs d’énergie sont libres de la répercuter ou non sur leurs tarifs, en fonction de leurs conditions d’approvisionnement et de leurs stratégies commerciales.
Voici quelques conseils pour limiter l’impact de cette hausse sur votre facture :
-Comparez les offres des différents fournisseurs d’énergie. Il est possible que certains d’entre eux aient moins augmenté leurs tarifs que d’autres.
-Adoptez des écogestes pour réduire votre consommation de gaz. Baisser la température de votre chaudière, éteindre les lumières et les appareils électriques lorsque vous ne les utilisez pas, privilégier les douches aux bains…
-Renseignez-vous sur les aides disponibles. L’État a mis en place plusieurs dispositifs pour aider les ménages à financer des travaux d’économie d’énergie, comme MaPrimeRénov’.
La flambée des prix du gaz naturel est une réalité qui aura un impact sur le budget des ménages. En adoptant des comportements responsables et en se renseignant sur les aides disponibles, il est possible de limiter l’impact de cette hausse.
DPE : une meilleure prise en compte des petits logements
Le diagnostic de performance énergétique (DPE), outil essentiel pour évaluer la consommation énergétique des logements, fait peau neuve ! Depuis le 1er juillet 2024, une nouvelle méthode de calcul prend en compte les spécificités des petits logements, souvent pénalisés par l’ancienne version. Cette mesure vise à offrir une évaluation plus équitable et à mieux refléter la réalité de leur performance énergétique.
Pourquoi cette réforme était-elle nécessaire ? L’ancien DPE s’avérait défavorable aux petits logements, notamment les studios et appartements de moins de 40 m². En effet, le mode de calcul prenait en compte la consommation d’énergie par mètre carré, ce qui pénalisait les petits espaces ayant des besoins en énergie relativement similaires aux plus grands, mais concentrés sur une surface réduite.
Conséquence : les petits logements étaient souvent classés dans des catégories moins performantes que la réalité, ce qui pouvait avoir des répercussions importantes sur leur valeur immobilière et leur éligibilité à certaines aides à la rénovation énergétique.
Comment fonctionne la nouvelle méthode de calcul ? Pour remédier à cette injustice, la nouvelle version du DPE s’appuie sur deux indicateurs :
- La consommation d’énergie primaire (kWh/m²/an) : cet indicateur prend toujours en compte la consommation d’énergie par mètre carré, mais il est pondéré par un coefficient correcteur qui tient compte de la surface du logement.
- La quantité d’émissions de gaz à effet de serre (kg CO2/m²/an) : cet indicateur permet d’évaluer l’impact environnemental du logement et complète l’analyse de sa performance énergétique.
Quels sont les avantages de cette nouvelle méthode ? La nouvelle méthode de calcul du DPE présente plusieurs avantages :
- Plus d’équité pour les petits logements : leur performance énergétique est désormais mieux évaluée, ce qui permet de lever les pénalisations injustes dont ils souffraient auparavant.
- Une meilleure information des propriétaires et des locataires : le DPE fournit une image plus précise de la consommation énergétique réelle du logement, permettant de faire des choix éclairés lors d’une vente, d’une location ou de travaux de rénovation.
- Une incitation à la rénovation énergétique : en identifiant les points faibles des logements en termes de consommation d’énergie, le DPE encourage les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation pour améliorer leur performance et réduire leurs factures.
À savoir : les dates clés pour l’interdiction à la location des logements énergiquement inefficaces restent inchangées :
-1er janvier 2025 pour les logements classés G
-1er janvier 2028 pour les logements classés F
-1er janvier 2035 pour les logements classés E
Cette réforme du DPE constitue une étape importante dans la lutte contre la précarité énergétique et la transition vers un habitat plus durable. En offrant une évaluation plus juste et plus transparente de la performance énergétique des logements, elle encourage les propriétaires et les locataires à s’engager dans des démarches de rénovation, contribuant ainsi à réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
MaPrimeRénov’ DPE 2024 : nouvelles aides pour les bailleurs modestes et très modestes
Bonne nouvelle pour les propriétaires bailleurs modestes et très modestes ! Depuis le 1er juillet 2024, le dispositif MaPrimeRénov’ s’ouvre à eux, leur permettant de bénéficier d’aides financières pour réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leurs logements locatifs. L’objectif est d’améliorer la performance énergétique du parc immobilier locatif privé et contribuer à la lutte contre la précarité énergétique en France.
Deux parcours sont disponibles :
- Le parcours mono geste : il permet de financer un seul type de travaux, comme l’isolation des combles ou le remplacement de la chaudière.
- Le parcours accompagné : il offre un accompagnement plus complet aux propriétaires bailleurs, avec notamment la réalisation d’un audit énergétique et la mise en relation avec des entreprises RGE (Reconnues Garantes de l’Environnement).
Quelles sont les conditions d’éligibilité ?
Pour bénéficier de MaPrimeRénov‘ en tant que bailleur modeste ou très modeste, vous devez respecter plusieurs conditions :
- Louer le logement ayant fait l’objet de travaux subventionnés pendant six ans minimum à compter de la fin des travaux.
- Recourir à une entreprise labellisée RGE pour la réalisation des travaux.
- Être accompagné dans le cadre de Mon Accompagnateur Rénov’, un service gratuit mis en place par l’État pour guider les propriétaires bailleurs dans leurs démarches de rénovation.
- Fournir un audit énergétique indiquant la classe énergétique du logement avant les travaux et la projection future.
Les plafonds de ressources pour les catégories « modeste » et « très modeste » sont définis chaque année et varient selon la zone géographique. Vous pouvez les retrouver sur le site officiel de MaPrimeRénov’.
Quels sont les montants des aides ?
Le montant de l’aide MaPrimeRénov’ dépend du type de travaux réalisés, de la classe énergétique du logement avant les travaux et des revenus du bailleur.
À titre d’exemple :
-Pour l’isolation des combles d’un logement situé en zone A (zone la plus froide), l’aide peut aller jusqu’à 400 €/m² pour un bailleur très modeste.
-Pour le remplacement d’une chaudière gaz par une chaudière biomasse dans un logement situé en zone B1, l’aide peut atteindre 4 000 € pour un bailleur modeste.
Comment faire une demande ?
La demande d’aide MaPrimeRénov’ se fait en ligne sur le site officiel du dispositif. Il est important de bien se renseigner au préalable sur les conditions d’éligibilité et les démarches à suivre. MaPrimeRénov’ constitue une aide précieuse pour les propriétaires bailleurs modestes et très modestes qui souhaitent améliorer la performance énergétique de leurs logements locatifs. En réduisant les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, ces travaux participent à la lutte contre le changement climatique et contribuent au bien-être des locataires.
MaPrimeRénov’ DPE 2024 : en résumé, l’été 2024 est marqué par des changements importants dans le domaine de la rénovation énergétique. Hausse du prix du gaz, nouveau DPE plus juste pour les petits logements et extension des aides MaPrimeRénov’… ces nouveautés incitent à s’engager dans des travaux de rénovation pour améliorer son confort et ses économies d’énergie. N’hésitez pas à faire appel à nous pour vous accompagner dans vos démarches et vous aider à trouver les solutions les plus adaptées à vos besoins.