Le chèque énergie est une aide destinée aux ménages modestes pour les aider à payer leurs dépenses énergétiques. Jusqu’à présent, il pouvait être utilisé pour régler des factures d’électricité, de gaz, de fioul ou de bois, mais aussi pour financer des travaux d’amélioration énergétique. Cependant, le projet de loi de finances pour 2025 prévoit de supprimer cette dernière possibilité. Cette réforme vise à recentrer l’utilisation du chèque énergie et à le rendre plus efficace. Décryptage des raisons et des implications de ce changement.
Une aide ciblant principalement les factures d’énergie
Le chèque énergie est attribué sous conditions de ressources et permet aux ménages éligibles de bénéficier d’une aide comprise entre 48 et 277 euros par an, selon leurs revenus et la composition de leur foyer. Son objectif principal est d’aider ces ménages à payer leurs factures énergétiques, qu’il s’agisse de gaz, d’électricité, de fioul ou de bois.
Jusqu’à présent, il était également possible d’utiliser le chèque énergie pour financer des travaux de rénovation énergétique en le transformant en un chèque travaux. Cette conversion permettait d’étendre la validité du chèque jusqu’à trois ans, offrant aux bénéficiaires la possibilité de cumuler plusieurs chèques pour financer des améliorations de leur logement, comme l’isolation thermique ou l’installation d’un chauffage plus performant.
Cependant, le projet de loi de finances pour 2025, tel qu’adopté en Commission mixte paritaire, prévoit la suppression de cette option. Si cette mesure est validée par l’Assemblée nationale, les nouveaux chèques énergie ne pourront plus être utilisés pour des travaux dès 2025.
Pourquoi la suppression du chèque travaux ?
Le gouvernement justifie cette suppression par la faible utilisation du dispositif. Selon les données officielles, seuls 1 000 à 1 500 chèques travaux étaient utilisés chaque année, un nombre très faible par rapport aux près de 5,6 millions de chèques énergie envoyés annuellement aux ménages éligibles.
Par ailleurs, plusieurs autres dispositifs existent déjà pour financer la rénovation énergétique, notamment :
MaPrimeRénov’, une aide de l’État destinée à soutenir les travaux de rénovation énergétique, accordée sous conditions de revenus.
Les Certificats d’économies d’énergie (CEE) précarité, qui permettent de financer des travaux d’efficacité énergétique via des primes accordées par les fournisseurs d’énergie.
La Cour des comptes avait d’ailleurs recommandé la suppression du chèque travaux dans un rapport de 2022, soulignant son impact limité. Ce rapport mettait en avant plusieurs raisons expliquant l’échec du dispositif :
Un montant insuffisant : Même cumulés sur trois ans, ces chèques ne couvrent qu’une fraction des coûts nécessaires pour entreprendre des rénovations énergétiques significatives.
Des bénéficiaires ayant d’autres priorités : Les ménages les plus modestes, qui perçoivent cette aide, préfèrent généralement utiliser leur chèque pour payer directement leurs factures d’énergie, une dépense immédiate et incontournable.
Un public majoritairement locataire : De nombreux bénéficiaires du chèque énergie sont locataires, ce qui les empêche de réaliser eux-mêmes des travaux de rénovation dans leur logement, rendant le chèque travaux inadapté à leur situation.
En somme, le gouvernement considère que d’autres aides, mieux adaptées et plus généreuses, sont déjà disponibles pour financer la rénovation énergétique, rendant le chèque travaux redondant et inefficace.
Un usage majoritaire pour les factures d’énergie
Les statistiques récentes montrent que la quasi-totalité des chèques énergie sont utilisés pour le paiement des factures plutôt que pour financer des travaux.
Selon le Rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État, en 2023 :
94,4 % des chèques énergie ont été utilisés pour régler des factures d’électricité et de gaz.
Seulement 0,02 % ont servi à financer des travaux de rénovation énergétique.
Ces chiffres confirment que la grande majorité des bénéficiaires privilégient l’utilisation du chèque pour leurs dépenses énergétiques courantes, renforçant la pertinence de la réforme visant à recentrer son usage sur cet objectif principal.
Quelles conséquences pour les bénéficiaires ?
Pour les bénéficiaires actuels du chèque travaux
Les ménages ayant déjà converti leur chèque énergie en chèque travaux ne seront pas impactés par la réforme. Le projet de loi prévoit en effet que les chèques travaux déjà émis pourront être utilisés jusqu’à leur date de validité, soit trois ans après leur émission.
Pour les nouveaux bénéficiaires en 2025
En revanche, dès 2025, il ne sera plus possible de transformer un chèque énergie en chèque travaux. Les nouveaux chèques seront exclusivement utilisables pour le paiement des factures d’énergie, ce qui simplifiera le dispositif et évitera toute confusion sur son usage.
Un objectif de simplification
Cette modification vise à rendre l’utilisation du chèque énergie plus claire et plus efficace. Plutôt que d’être répartie sur plusieurs usages, l’aide sera uniquement dédiée au paiement des factures, ce qui répond mieux aux besoins immédiats des ménages modestes et renforce son impact social.
En résumé
🔹 Le chèque énergie ne pourra plus être utilisé pour financer des travaux dès 2025.
🔹 Seuls 1 000 à 1 500 chèques travaux étaient utilisés chaque année, un nombre jugé insuffisant pour maintenir le dispositif.
🔹 D’autres aides comme MaPrimeRénov’ et les CEE précarité sont considérées comme plus adaptées pour financer la rénovation énergétique.
🔹 94,4 % des bénéficiaires utilisent leur chèque pour payer leurs factures d’énergie, justifiant un recentrage de l’aide sur cet usage.
🔹 Les chèques travaux déjà émis resteront valables jusqu’à leur date d’expiration, mais les nouveaux bénéficiaires ne pourront plus les convertir à partir de 2025.
Avec cette réforme, le gouvernement souhaite optimiser l’efficacité du chèque énergie en le recentrant sur sa fonction principale : aider les ménages modestes à faire face à leurs dépenses énergétiques. En tant qu’entreprise de rénovation énergétique, nous sommes engagés à fournir des solutions d’isolation de haute qualité qui soutiennent ces objectifs et contribuent à un avenir plus durable pour tous. Pour plus d’informations et bénéficier d’un diagnostic à domicile gratuit, n’hésitez pas à nous contacter au 01 60 77 22 22.