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Canicule et DPE : mieux préparer son logement à la chaleur

Publié le 2 juin 2025 - par expert isolation
dpe et canicule

Avec l’accélération du changement climatique, les épisodes de canicule deviennent plus fréquents, plus longs et plus intenses. Cette nouvelle réalité thermique impose une remise en question de notre manière de concevoir, d’habiter et de rénover nos logements. Dans ce contexte, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) devient un outil stratégique, non seulement pour juger de la performance d’un bâtiment en hiver, mais aussi pour apprécier sa capacité à conserver une température supportable en été. Ce document détaillé vise à comprendre les enjeux du DPE face aux fortes chaleurs, les conséquences d’un mauvais classement, les moyens d’amélioration accessibles à tous, ainsi que les dispositifs d’aide existants pour accompagner les travaux.

1. Le DPE : un outil crucial à l’épreuve de lété

Historiquement, le DPE était conçu pour évaluer les besoins en chauffage d’un logement, en tenant principalement compte des saisons froides. Or, avec la hausse régulière des températures estivales, cette approche ne suffit plus. Les performances d’un logement face à la chaleur deviennent aussi importantes que celles face au froid. Un logement qui se transforme en fournaise durant l’été est un logement inadapté.

Les fortes chaleurs déstabilisent le confort intérieur et exposent les habitants à des conditions de vie parfois insupportables. Le DPE, tel qu’il a été réformé en 2021, inclut désormais un critère supplémentaire : le confort d’été. Il ne s’agit plus uniquement de mesurer les déperditions thermiques en hiver, mais aussi la capacité du bâtiment à résister aux pics de chaleur. Le diagnostic devient ainsi plus complet, plus représentatif, et plus utile pour les occupants.

2. Le confort d’été intégré au DPE : pourquoi c’est une évolution majeure

Le confort d’été repose sur la capacité d’un logement à se maintenir en dessous d’un certain seuil de température intérieure pendant les mois chauds, sans recourir massivement à des systèmes de climatisation énergivores. Ce critère dépend de nombreux facteurs : orientation du bâtiment, isolation des parois et des toitures, efficacité de la ventilation, inertie thermique des matériaux, et présence de protections solaires.

La prise en compte de ces éléments dans le DPE permet d’obtenir une photographie plus précise de la performance thermique globale. Elle met en évidence des problèmes jusque-là ignorés dans de nombreux diagnostics, comme la surchauffe estivale dans des logements neufs mal conçus ou des passoires thermiques anciennes. Cela participe également à une revalorisation de certains biens bien pensés ou bien rénovés.

3. La canicule comme révélateur des faiblesses thermiques

Les périodes de canicule, où les températures journalières frôlent ou dépassent les 35 °C, mettent en évidence les failles thermiques d’un logement. L’absence d’isolation performante, la mauvaise conception architecturale, le manque de ventilation naturelle, ou encore la présence de surfaces vitrées non protégées accentuent les effets de la chaleur. On observe une montée rapide de la température intérieure, une rémanence de la chaleur la nuit, et une nécessité de recourir à des systèmes de rafraîchissement coûteux.

Ces situations impactent directement la santé et la qualité de vie des habitants : troubles du sommeil, fatigue, inconfort permanent, voire risques pour les populations vulnérables. Le DPE, en mettant en exergue ces points, devient un outil d’alerte autant qu’un levier de transformation.

4. Les conséquences d’un mauvais DPE : un poids pour le propriétaire

Un logement classé F ou G au DPE est considéré comme une « passoire thermique ». Cette mention, loin d’être anecdotique, a des conséquences concrètes :

-Dépréciation immobilière : Les acheteurs sont de plus en plus attentifs au DPE. Un mauvais classement se traduit par une baisse de la valeur du bien et un allongement du délai de vente.

-Restrictions à la location : La loi Climat et Résilience prévoit une interdiction progressive de mise en location des logements les plus énergivores. En 2025, ce sont les logements classés G qui seront concernés. Puis viendront les F, et ensuite les E.

-Difficulté d’accès au financement : Certains organismes de crédit réservent déjà des conditions plus strictes pour les biens à faible performance énergétique.

-Inconfort estival persistant : Au-delà des chiffres, un mauvais DPE signifie surtout un logement inconfortable une bonne partie de l’année, notamment en été.

5. Comprendre les mécanismes du confort d’été

Le confort d’été dépend de plusieurs paramètres, qui peuvent être analysés dans une logique d’amélioration :

-L’inertie thermique : Les matériaux lourds comme la pierre ou le béton emmagasinent la fraîcheur la nuit et ralentissent la montée en température en journée.

-L’isolation des toitures et combles : Le toit est la première surface exposée au soleil. Une mauvaise isolation entraîne une surchauffe rapide.

-La ventilation nocturne : Une bonne conception permet de renouveler l’air la nuit et de rafraîchir naturellement le logement.

-Les protections solaires extérieures : Volets, stores, brise-soleil ou végétalisation limitent l’entrée des rayons solaires.

Un diagnostic DPE complet doit prendre en compte ces variables pour proposer des pistes d’amélioration pertinentes.

6. Températures extrêmes et note DPE : un lien direct

Les fortes chaleurs mettent en exergue les limites de certains logements qui semblaient performants en hiver. Un logement mal ventilé ou avec de grandes surfaces vitrées au sud sans protection solaire peut ainsi afficher un bon score en hiver et un très mauvais comportement en été.

C’est pourquoi il est indispensable que le DPE évolue vers une approche plus dynamique, tenant compte des épisodes climatiques extrêmes. Une évaluation réalisée en plein été ou basée sur des modélisations climatiques précises permet d’identifier les zones à risque et de préconiser des travaux ciblés.

7. Améliorer le confort d’été sans gros budget

Il n’est pas toujours nécessaire de dépenser des milliers d’euros pour améliorer le comportement estival de son logement. Voici quelques solutions accessibles :

Installer des volets ou des stores extérieurs : Cela permet de bloquer les apports solaires avant qu’ils ne pénètrent dans le logement.

-Utiliser des rideaux thermiques : En plus de l’obscurité, ils limitent l’échange de chaleur.

-Renforcer l’isolation du toit : Un poste très rentable, parfois réalisable pour quelques dizaines d’euros le mètre carré.

-Peindre les toitures en blanc ou utiliser des peintures réfléchissantes : Cela diminue l’absorption de la chaleur.

-Aménager un espace ombragé à l’extérieur : Une terrasse couverte ou des arbres feuillus peuvent apporter une fraîcheur bienvenue.

-Optimiser la ventilation naturelle : Créer des courants d’air efficaces la nuit en ouvrant les fenêtres de façon stratégique.

8. Financer ses travaux : les aides disponibles

Pour inciter les propriétaires à entreprendre des travaux d’amélioration thermique, de nombreuses aides ont été mises en place :

MaPrimeRénov’ : Une aide de l’État pour les propriétaires occupants ou bailleurs, attribuée selon les revenus et la nature des travaux.

-Éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) : Permet d’emprunter jusqu’à 50 000 € sans intérêt pour des rénovations globales.

-Certificats d’économie d’énergie (CEE) : Versés par les fournisseurs d’énergie, ils financent une partie des travaux.

-Aides régionales ou locales : Certaines collectivités proposent des bonus ou accompagnements personnalisés.

Ces aides cumulables permettent souvent de financer jusqu’à 80 à 100 % de certains travaux, selon la situation du ménage.

En conclusion, la montée des températures estivales impose une nouvelle façon d’habiter et de penser le logement. Le DPE, enrichi de critères de confort d’été, devient un outil clé pour anticiper les risques, améliorer le cadre de vie, valoriser le patrimoine et réduire l’empreinte énergétique.

Investir dans la performance thermique estivale, ce n’est pas seulement se préserver des canicules. C’est aussi faire un choix responsable, durable et économique, au service d’un habitat plus résilient face aux défis climatiques à venir.

En tant qu’entreprise de rénovation énergétique, nous sommes engagés à fournir des solutions d’isolation de haute qualité qui soutiennent ces objectifs et contribuent à un avenir plus durable pour tous. Pour plus d’informations et bénéficier d’un diagnostic à domicile gratuit, n’hésitez pas à nous contacter au 01 60 77 22 22.

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